Complexe musical de l’OM

Programme

Rénovation et reconversion du bâtiment existant en complexe musical et culturel

La rénovation du complexe musical de l’OM fait partie d’une réflexion globale de reconversion des quartiers bas d’Ougrée (Seraing), en connexion avec deux autres sites en cours d’étude : le parc de Trasenster, auparavant privé et à l’avenir public, et les Ateliers centraux, anciennes halles industrielles dédiées à des espaces de stationnement (Baumans- Deffet Architecture et Urbanisme). La passerelle de Trasenster (réalisée par AgwA), longue de 180 mètres, reliera les Ateliers centraux et le parc de Trasenster. L’Ougrée-Marihaye (OM) est un prestigieux bâtiment dessiné en 1948 par Georges Dedoyard, figure emblématique de l’architecture moderniste à Liège. Le bâtiment hébergeait à l’époque les services sociaux de la société sidérurgique et des infrastructures culturelles, raison pour laquelle il revêt une importance toute particulière dans la mémoire des Sérésiens. Emblématique de son époque et d’une grande complexité, il s’inscrit subtilement dans les dénivelés du terrain. Particulièrement dégradé au moment de l’étude, il est un exemple intéressant de reconversion d’un morceau de patrimoine du XXe siècle dans le cadre d’une transition spatiale et environnementale. Selon Émeric Marchal (Atelier Chora), « le projet de transformation de l’OM en complexe musical et culturel est un défi gigantesque, difficile et passionnant ». Une étude fine du bâtiment et des contraintes va conduire à une attitude respectueuse de l’existant, humble et dénuée de toute arrogance, avec l’objectif de l’équiper des dernières technologies, de le rendre accessible à tous, de répondre aux normes et d’en faire un lieu de caractère pour les artistes du monde entier. Le projet permet de retrouver des espaces magnifiques et lumineux, des parcours riches en découvertes, des détails raffinés, des articulations fines avec le terrain existant. Ce nouveau moteur de dynamique urbaine, ce lieu d’échange vise à insuffler un nouvel élan à ce morceau de ville qui a tant souffert.

Norbert Nelles