Précommande du livre de Paper Menhirs

'MIMESIS222' est une invitation à se perdre dans une œuvre architecturale singulière. Sur plus de 300 pages, une collection de photographies, d’archives, de dessins, de maquettes et d’essais révèle l’univers intérieur, riche et surprenant, de cette école méconnue du Borinage.

A la manière d’une pièce en trois actes, MIMESIS222 invite les lecteur•ice•s à errer dans un décor de façades en béton brut, ruelles en trompe-l’œil, placettes intérieures et dômes vitrés. Au fil des pages, la rencontre avec des indices glanés ici et là raconte les usages et les histoires du lieu. Cette déambulation devient peu à peu égarement dans le livre, faisant émerger des questionnements et réflexions sur le bâtiment et sur les problématiques auxquelles fait face l’architecture aujourd’hui.

L’école prend vie dans cette monographie d’architecture qui se détache volontairement de sa forme traditionnelle par le biais de la fiction, de l’humour et de l’ironie. Le livre tente de restituer le surréalisme de ces espaces hors du temps, témoins d’une époque et d’une politique architecturale publique particulière.

Le bâtiment, conçu par l’architecte belge Henri Guchez et l’architecte hispano-soviétique Manuel Núñez Yanowsky, a été construit au début des années 80 à Quaregnon, dans le Borinage. Ce projet s’inscrivait dans le développement de nouvelles typologies d’établissements scolaires, favorisant l’enseignement pour les enfants présentant des difficultés d’apprentissage.

Pensé comme une cité fortifiée, l’édifice renferme une petite ville intérieure à l’écart du monde qui l'entoure. Les couloirs sont des ruelles, les murs sont des façades typiques de l’architecture belge et les verrières et dômes translucides s'ouvrent au ciel qui baigne les espaces intérieurs de lumière zénithale. La cour, quant à elle, n’est autre qu’une Grande-Place des Flandres. 

Depuis sa construction, cette architecture interpelle et interroge. Aujourd’hui, ce bâtiment et la vie qu’il abrite font surgir toutes sortes de questions dans l’esprit de chacun : comment rendre cette école compatible avec les besoins actuels de l’enseignement ? Quelles étaient les circonstances qui ont permis la construction d’une architecture si singulière ? Pourrait-on encore aujourd’hui privilégier à ce point la forme à la fonction ? Comment sont vécus de tels espaces ?