(E)autrement
Comment cohabiter avec l’eau autrement ?
Par la mise en place de dispositifs à l’échelle individuelle pour collecter et absorber.
Le cumul de chaque dispositif permet de canaliser et réduire l’ampleur des afflux. Les citernes d’eau de pluie trouvent une place spécifique dans les habitations existantes. Elles sont placées en aérien. La superposition des citernes crée un nouveau vocabulaire: silos-signaux urbains.
Le toit est investi pour récolter, s’engorger et/ou stocker. L’eau est réemployée sur place, plus largement que dans les usages actuels.
Une place est donnée à un biotope qui ne pourrait pas exister durablement sans cette ressource.
Par la création d’espaces de rétention ou percolation pour diminuer les risques matériels
et humains lors des crues.
Chaque surface libre est transformée en espace de collecte, éventuellement de percolation.
L’eau est soit captée par des plantes, soit contenue dans des périmètres extérieurs dont la nature est apte à accueillir le débordement, soit encore canalisée vers des fonds rendus perméables.
L’architecture s’adapte pour que l’eau puisse y venir sans dégradation.
Les rez de chaussée s’ouvrent. La transparence visuelle des édifices profite à la ville, la collectivité.
L’enchainement d’espaces s’anime, devient lieux d’humanité et de retour à la terre.
Le sol des intérieurs d’ilots est libéré au profit de zones vertes perméables et de promenades.
Le fleuve peut sortir de son lit avec régularité.
Le débordement est source d’une nouvelle vie au sein de la ville, d’un nouveau rythme.
En modifiant son rapport à la ville, à l’espace partagé.
En envisageant autrement les usages et dispositifs existants.
En construisant avec sens et élémentarité, connaissance des contextes, des matières.