Ouvrir l'espace : Infrastructure naturelle de Chevetogne par Atelier Paysage
L'exposition Ouvrir l'espace, organisée du 3 avril au 5 mai 2023 par l'ICA au Centre culturel de Namur, invite les publics à découvrir six projets architecturaux et paysagés remarquables d'espaces ouverts et publics. Ces projets, à l’échelle du territoire wallon et bruxellois, ont été sélectionnés pour la diversité des approches et des réponses qu’ils proposent. Ils forment des lieux partagés et créent des espaces de convivialité où construire le vivre-ensemble et apprendre la citoyenneté, le faire ensemble. Ils permettent aussi d’enrichir la biodiversité dans le milieu bâti, contribuent à la perméabilisation des sols et garantissent enfin une présence et une représentation de chacun.e en dehors de l'espace domestique.
Dans le cadre de cette exposition, l’ICA a sélectionné six projets présents dans l’ouvrage Architectures Wallonie- Bruxelles Inventaires #4 2020-2023 et répondant à son manifeste Vers une démarche architecturale régénérative : « Considérer l'espace public comme élément nécessaire au rééquilibrage de toutes les composantes de l'écosystème assurant la coprésence et favoriser les synergies entre les divers éléments qui le constituent : nature, culture, faune, flore et modes de vie humains ».
- Point 10 : «Importance de préserver ou de reconstruire d’authentiques espaces naturels, sorte de sanctuaires avec une très faible influence/ intervention humaine.
- Dans les années 1970, la logique du tourisme de masse a poussé à assécher un site lové au coeur d’un domaine de 600 hectares en l’artificialisant. Cinquante ans après, l’enjeu de l’Infrastructure naturelle de Chevetogne, restaurée par Atelier Paysage, consiste à retrouver les spécificités naturelles de ce territoire en parvenant à l’équilibre entre l’accueil des visiteurs et la restauration d’un milieu de vie semi-naturel constitué de zones humides. Pour cela, la route qui coupait le domaine laisse la place à un pont gué immergé, les lits des ruisseaux ont été retracés pour assurer à nouveau l’irrigation des terres et leur réappropriation par la faune et la flore. Des modes de gestion différenciés appropriés à chaque biotope ont également été mis en place. Il s’agit bien d’un milieu semi-naturel, point de rencontre entre l’homme et la nature.